A propos de Lionceau (suite)
Ma note d'hier ayant attiré l'attention de certains d'entre vous et suscité quelques observations, je vais tenter aujourd'hui de la compléter, dans la mesure de mes modestes connaissances.
En ce qui concerne le désir de certain(e)s d'avoir un lionceau à domicile (je m'adresse à May, en fait !), je ne peux parler que du Lionceau Parisien (dont il n'existe, à ma connaissance, qu'un seul spécimen... Animal en voie de disparition, donc !). Et je me dois par conséquent de te mettre en garde, May. S'il est attachant et affectueux, comme je l'ai précédemment dit, il n'en reste pas moins un animal sauvage : il est toujours prêt à fuir lorsqu'il sent poindre la moindre menace d'enfermement, et peut sans doute devenir dangereux lorsque cette menace se fait trop pressante... De même, parfois, son orgueil de Lionceau (n'est-il pas le futur Roi des Animaux, après tout ?) peut prendre le dessus et pourrait bien le rendre exécrable. D'autant que Lionceau a tendance à râler pour un oui ou pour un non, simplement par plaisir... Difficile à apprivoiser, donc. Autre inconvénient (et n'y voit rien de personnel, ma chère May), Lionceau a une préférence marquée pour les humains mâles. Dire qu'il n'acceptera pas une femme dans son entourage serait carrément exagéré, mais il se laissera tout de même plus facilement adopter par un homme au quotidien. A l'inverse, son instinct grégaire étant fortement développé, il a une haute idée de sa tribu (quels que soient les liens qui unissent les membres -- mâles ou femelles -- de sadite tribu) et la solidarité sera pleinement mise en jeu (je crois qu'il vient d'en laisser une trace chez Philip Whaou... OOPS !).
S'agissant des réticences émises par d'autres lecteurs sur le fait qu'un lionceau est appelé à grandir, je ne peux répondre, encore une fois, qu'au sujet du Lionceau Parisien. Il est vrai que, dans la très grande majorité, le lionceau devient lion ou lionne : il prend alors beaucoup plus de place, pèse beaucoup plus lourd (difficile de le faire monter sur ses genoux...) et mange bien plus (j'ai cru noter 40 kg de viande par semaine, ça n'est pas une rente, je le concède !). En ce qui concerne le Lionceau Parisien, nous sommes en présence d'un spécimen exceptionnellement rare, d'où certaines caractéristiques exceptionnelles, elles aussi. Il peut lui arriver de prendre beaucoup de place (et il espère que c'est surtout dans le coeur des membres de sa tribu... -- Rooooooh, c'est joli !!!) mais il vit très bien dans ses 35 m² (en tout cas, dans la mesure du possible), ce que permettent d'ailleurs ses mensurations (1m71 -- sans compter la queue, souvenez-vous ! -- pour 56 kg), puisque Lionceau a cessé de croître (ben oui, c'est un spécimen rare, j'ai dit !). Et parce qu'il a été élevé par des humains, non seulement son alimentation est variée (quoique pas très équilibrée parfois, mais avec ses 56 kg, Lionceau, il s'en fout un peu, je vous dirai), mais elle se quantifie aussi raisonnablement, malgré ce que pourrait laisser entendre certains membres de sa tribu qui considèrent les quantités absorbées comme gargantuesques ! Autre avantage, toujours parce qu'il a été élevé par des humains, Lionceau se tient bien à table, connaît les bonnes manières (tout juste une petite léchouille affectueuse de temps en temps, mais pas de quoi offusquer les bonnes moeurs !) et n'émet aucun bruit incongru (autant que faire se peut -- BURP ! Oh, pardon !)...
Enfin voilà... Ce sont là les quelques éléments que je pouvais encore apporter pour éclairer un tout petit peu mes lecteurs sur le Lionceau Parisien.
:-))