Une déclaration ?

Ma chère May,  Mon cher Ptitoulousain,

[je m'adresse particulièrement à ces deux personnes, mais cela peut aussi s'adresser à tous les bloggers que je lis !]

Comme je disais précédemment, vos derniers messages m'ont touché aussi. Même si cela ressemble un peu au serpent qui se mord la queue : je suis touché que vous soyez touchés parce que j'étais touché, etc. Mais la réalité est là, dans toute sa splendeur.

Et je découvre quelque chose, en fait...

Je n'avais jamais lu de blog avant de commencer celui-ci (tout autant que je n'avais jamais tenu ni blog, ni journal avant de commencer celui-ci, non plus). J'ai donc découvert les blogs de quelques autres personnes. Et je prends -- je reçois en fait, puisque les auteurs respectifs donnent -- beaucoup de plaisir à leur lecture. J'y rencontre (je reviendrai sur ce mot plus loin) d'autres êtres humains, qui rient, qui pleurent, qui sont parfois mélancoliques, qui ont des soucis ou de grandes joies, qui rêvent, qui chantent, qui racontent, qui danseraient s'ils pouvaient le faire sur le net... Des êtres humains qui essaient de vivre humainement, tout simplement. Des êtres humains qui ont besoin de communiquer...

Communiquer... Justement le grand paradoxe de l'ère numérique. Nous reçevons chaque jour un bon nombre de communications, quel que soit le moyen, à tel point que nous pouvons être envahis. Et pourtant, l'addition de toutes ces communications ressemble plus à une absence de communication. Plus personne ne semble se comprendre (ou prendre le temps de se comprendre, chacun joue dans son coin... La rencontre réelle entre deux personnes devient alors difficile. Chacun reste sur son territoire sans vraiment aller vers le territoire de l'autre. Et les rencontres ne restent le plus souvent que des solitudes qui se croisent. On dit très couramment : "j'ai vu untel", mais l'a-t-on vraiment rencontré ? Est-ce que nous nous sommes écoutés et compris ? J'en doute fort, en général.

Le blog, quand à lui, n'est pas à proprement parler un outil de communication, au sens où il n'établit pas de lien direct entre deux personnes qui se parlent. Non, le blog livre simplement les informations d'une personne, potentiellement destinées à toutes les autres en général, à aucune en particulier. C'est la magie de l'anonymat, caché derrière son écran. Du coup, le fait d'écrire dans son propre blog signifie prendre un moment pour soi, pour les autres. C'est offrir quelque chose à quiconque le voudra. Et de ce fait, j'ai l'impression d'avoir rencontré -- dans toute la grandeur de ce terme -- d'autres personnes, simplement parce que je lis leurs messages régulièrement (sinon TRÈS régulièrement) et parce qu'elles viennent lire les miens. Jusque là, techniquement, cela s'appelle de la lecture. Comme on lit un livre ou un journal (parfois intime). Des bloggeurs qui se croisent, en somme. Et puis arrive un jour où ces bloggeurs cessent de se croiser pour se rencontrer. Non, je ne veux pas dire qu'ils prennent rendez-vous pour se trouver dans un même endroit au même moment. Non. Je parle d'une lecture qui touche : elle provoque un éclat de rire, des pleurs, de la sympathie, de la mauvaise humeur. Peu importe, elle émeut, entraîne une réaction forte.

Il y a quelques jours, je vous ai demandé s'il vous était déjà arrivé de vous trouver sur la bonne longueur d'ondes. Ce jour-là, je parlais du Jeune Homme. Voilà bien ce que j'appelle une rencontre : la réaction et l'émotion étaient réellement présentes. Nous n'avions pas besoin de tout expliquer pour que l'autre comprenne. Nous étions liés (ne dit-on pas que nous nous attachons à quelqu'un ?). Du moins, c'est la façon dont je l'ai ressenti (et, je crois, lui aussi). Et c'est bien le sentiment que j'ai pratiquement à chaque fois que je lis mes bloggeurs préférés (vous connaissez la liste, elle est à côté). J'ai réellement l'impression de lire des êtres humains, de les comprendre -- en tout cas, de comprendre ce qu'ils veulent signifier. Je me sens « sur la même longueur d'ondes ». C'est souvent très joyeux, un peu sombre parfois. Mais nous sommes liés. Par goût, par estime, par compréhension. Même si nous ne nous sommes jamais vus, même si nous ne nous connaissons pas.

Alors, chère May, cher Ptitoulousain (et vous tous que je lis),
s'il vous plaît, continuez à écrire en êtres humains,
à nous faire rire, à nous émouvoir,
à partager, à vivre !

Ne serait-ce que pour vous, je suis heureux d'avoir eu l'idée d'écrire ici.

:-))

Comments

[May]

Tu vois , moi ,cela doit faire un an que j'ai un blog ( d'abord chez Aol, pour mes copines, cela m'évitait d'écrire une centaine de mails ;) Puis quelqu'un m'a invité à Canal blog,mieux pour mettre mes images,May s'agapo, en est un exemple et là j'ai osé faire un blog à mon Elvis ( vi le king ) Puis vois-tu , j'ai osé rencontrer(une vraie rencontre) un autre bloggeur, Chtialf , et il a "fait" pour moi, le blog Butterfly. Voilà mon historique. Pour le reste , c'est vrai, que comme pour toi, certains blogs ou devrais-je dire auteurs me plaisent et comme toi, ils font partie de ma famille de coeur. Je commence même à m'inquièter si je ne vois pas de post pendant un ou deux jours. Curieux non !
Bisous doux.
May

[ptitoulousain]

rhaaaa! Et au saut du lit en plus! sais pas quoi dire! :-)